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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/56

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Joséphin Soulary

Ce qui prouve qu’avec les poètes on ne doit être absolu en rien.

La lecture des sonnets de Soulary laisse une impression acerbe, pénible. Serait-ce qu’il a trop de style ? Peut-être. Le style fatigue : les dilettanti ne lisent pas longtemps, et un Alexandre Dumas sera aisément populaire… Et puis, sous les plus riantes couleurs, sa pensée cache une amertume… Ce n’est pas à dire que la note soit toujours funèbre ; loin de là. Je prétends seulement qu’après une fréquentation assidue du poète, on découvre en lui un humoriste, et sous cet humoriste un attristé. Un exemple, un peu outré, j’en conviens, servira à donner quelque idée de cette peinture étrange, émouvante parfois à force d’être désabusée.


UNE GRANDE DOULEUR

Comme il vient de porter sa pauvre femme en terre,
Et qu’on est d’humeur noire un jour d’enterrement,