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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/62

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Joséphin Soulary

toujours eu avec Gautier des affinités de plastique et de virtuosité. Il est un de ceux qui ont le plus marqué dans cette période du second empire. Je puis même affirmer que le poète des Émaux et Camées, Baudelaire et Soulary étaient les trois influents de l’école qui se préparait.

L’influence de Leconte de Lisle, ce maître de la description coloriste, plutôt divisée et assurément moins saine, moins heureuse, ne fut guère féconde qu’après 1864. Étrange est sa situation dans la poésie contemporaine. Après avoir imité Hugo, il se voit imité par lui, attrait inconscient pour leurs disciples. On a peine à concevoir Hugo imitateur et pourtant si j’en crois M. F. Brunetière, renchérissant sur les énonciations timides de M. Biré (V. Hugo avant 1830), il subissait déjà au temps des Feuilles d’automne l’influence de Sainte-Beuve, comme il a suivi la trace d’Alfred de Vigny dans la conception de sa Légende des siècles. Quant à Leconte de Lisle que j’admire