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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/75

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Joséphin Soulary

Ce qui s’avance, est-ce une bière ?
Est-ce un pavoi ?
De ton époux l’Europe entière
Suit le convoi !…


Le reste, il est vrai, n’est plus de cette envergure. L’idée y devient précieuse. Nous sommes néanmoins bien au-dessus des premières tentatives lyriques de Soulary.

Et cette page éloquente : Aux Morts !


 
Ô trépassés ! combien j’envie
Vos bras et vos fronts désarmés !
Que vaut la lutte de la vie
Auprès du calme où vous dormez ?
 
Malheur à l’être qui s’attarde
Aux sentiers trop longtemps battus !
C’est à ses travers qu’on regarde :
Vous ne montrez que vos vertus.
 
On vous fait votre part sans haine ;
L’homme en ses rêves dominants,
N’est cruel qu’à ce qui le gêne,
Et vous êtes si peu gênants !