Aller au contenu

Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
Joséphin Soulary

Voilà l’humoriste qui reparaît. Bien à tort, par exemple. On me répondra avec l’épigraphe du livre : Sunt cachinni rerum… Dans cette pointe d’humour, je crois trouver une faute de goût…? Elle est pourtant d’une ironie puissante… Mais aussi ne dépare-t-elle pas la pièce, qui se déroule toute entière avec un majestueux lyrisme :

Les nœuds par où l’âme se lie
Chez nous s’envolent à tous vents ;
Vous, n’ayez peur qu’on vous oublie !
L’oubli n’atteint que les vivants.
 
Le temps arrache de lui-même
Les traits brûlants qu’il porte au sein !
Morts heureux ! C’est vous seuls qu’on aime,
D’un amour fidèle et sans fin.
 
Tristesse du dernier sourire,
Qui pourrait sur toi se blaser ?
Qui voudrait du cœur te proscrire,
Souvenir du dernier baiser ?