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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/81

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Joséphin Soulary

dernes. Je ne voudrais me prononcer. Il est le seul de l’école dite plastique, et dans laquelle on doit ranger la plupart des inspirés des deux dernières générations, qui ne soit jamais tombé dans le convenu. Je l’ai rapproché à dessein de cet autre charmant artiste, Sully-Prudhomme. Puisque je rappelle encore ce nom si éminemment sympathique aux fidèles de la poésie, qu’on me permette un dernier parallèle, par lequel je terminerai. Ces deux poètes n’ont aujourd’hui qu’un public de délicats ; mais le public, généralement jeune ou féminin, de Sully-Prudhomme est peut-être plus nombreux que l’élite raffinée et philosophique qui se complaît à la lecture de Soulary. C’est tellement vrai, que ces quatorze fameux vers des Deux Cortèges, que je n’ai pas voulu citer parce qu’ils sont dans toutes les mémoires, font passer d’ordinaire le sonnettiste pour un attendri. Or, l’impression sommaire d’une revue de cette œuvre, merveilleux musée de médaillons