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Jean Tisseur

il cherchait la poésie, l’âme du milieu où ils avaient vécu. C’est ainsi que les affinités de la poésie et de l’industrie avaient ébloui ses regards.

Peu nombreux cependant sont les poèmes qu’il nous laisse. Les principaux : Idylle grecque, la Locomotive (1847) et le Pèlerinage au tombeau de Jacquard (1851) pourraient suffire à la renommée d’un écrivain. Nous ne parlerons que de ce dernier qui est une grande œuvre, mais à qui les procédés de conception et de travail du poète n’ont peut-être pas donné le caractère définitif qui revêt les chefs-d’œuvre.

Les œuvres poétiques de Jean Tisseur, plus volontaires qu’inspirées, se ressentent d’une préoccupation commune aux grands écrivains lyonnais. Seuls, Pierre Dupont et Louisa Siefert, y ont échappé. C’est une contexture de forme, une recherche de prosodie qui paralyse les coups d’ailes. Allons au fond de Soulary, de Jean Tisseur, de Laprade lui-