vifs des orioles et des pinsons, des fauvettes et des jaseurs, pour toute la troupe follette qui vole en éclaireur en avant du printemps.
les ormes.
IV
Quelques jours passent. Voyez maintenant la fine mousseline jetée sur les royales épaules ; les ormes s’habillent pour la saison. Chaque ramifie porte, telle une goutte d’or, un gros bourgeon en amande qui se déplisse à mesure que le soleil devient plus pressant et l’air plus chargé de rumeurs de vie… Et voilà l’arbre superbe bientôt paré pour l’été. Le noir titan dont les bras ployaient cet hiver sous un faix invisible, est devenu, sous la baguette du printemps, une énorme corbeille débordante de feuillages neufs, une puissante fontaine de verdure qui, semble-t-il, vient de jaillir du sol, tout d’une pièce !
les ormes.
V
Dans la vallée laurentienne, religieusement, on a respecté les grands ormes qui règnent sur les grands champs. Et ils sont merveilleux à