Page:Marie-Victorin - Récits laurentiens, 1919.djvu/96

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Grand, très grand, large d’épaules. Sous la paille d’un vaste chapeau tronconique un visage anguleux barré d’une forte moustache couleur d’encre, et, embusqué sous des sourcils broussailleux, le feu inquiétant de deux yeux noirs. Des bretelles taillées en X dans un seul morceau de cuir de bœuf et passant sur la chemise d’étoffe du pays ; des bottes sauvages retenues sous le genou par des cordelettes. Tel Charles Roux m’apparaît à travers la brume de mes souvenirs d’enfant.

Charles Roux n’avait pas tout à lui !… C’est du moins ce qu’affirmaient à l’unanimité les gens de Saint-Norbert.