et que la perte d’énergie par condensation est relativement peu importante. L’excès de masse 0,008 du proton sur l’unité, se conserve dans la structure de certains noyaux où le proton interviendrait sans « effet de tassement », ainsi que le suggère Rutherford dans le cas de l’azote. On conçoit que pour plusieurs protons, cette supposition conduit à un écart appréciable. Des échanges d’énergie peuvent avoir lieu pour la formation de tous ces assemblages, mais tout ce que nous savons à ce sujet, c’est que, d’après le dégagement de chaleur par les radioéléments, les variations de masse correspondantes portent probablement sur la deuxième décimale des poids atomiques.
La perte de masse qui correspond à la transformation du radium, de l’uranium et du thorium en plomb peut être calculée par la perte d’énergie sous forme d’énergie cinétique des rayons émis, principalement celle des rayons . Celle-ci est, elle-même, approximativement équivalente à la chaleur dégagée lors de la transformation totale. Pour la transformation radium-plomb, cette donnée est connue ; la quantité de chaleur dégagée par le radium (135 cal. par gr. et heure), augmentée de celle prévue pour les corps D, E, F, en équilibre avec le radium (environ 27 calories) et multipliée par la vie moyenne du radium, donne un total de 3,3 1019 ergs par atome gramme détruit ; la perte de masse correspondante est environ 0,04 gr. et la perte de poids atomique s’exprime par le même nombre. Les variations relatives aux transformations uranium-plomb et thorium-plomb sont d’après cela, de l’ordre de 0,06.
Les poids atomiques admis pour le radium (225,95) et pour plomb d’urane (206,05) s’expriment par des nombres voisins d’entiers. Les poids atomiques de l’uranium et du thorium (238,18 et 232,12) ont été rapprochés de nombres entiers par les déterminations les plus récentes ; l’écart reste, néanmoins, notable, de sorte que la différence U — Ra est 32,2 et non 32,0 (expulsion de 8 particules ). La présence d’un isotope UIII, tête de la famille de l’actinium, ne paraît pas exclue, mais il n’existe pas de prévision semblable pour le thorium. Des déterminations de poids atomiques de plus en plus sûres permettront de décider, dans quelle mesure les écarts relatifs à U et à Th doivent être considérés comme définitifs, et s’il convient de chercher leur explication dans la présence d’un certain nombre de protons à faible liaison.
35. Éléments de structure. — D’après ce qui précède les noyaux d’atomes sont composés de protons, d’électrons et de noyaux d’hélium, tandis que la partie extérieure de l’atome contient uniquement des électrons. Pour distinguer entre les électrons nucléaires et les électrons extérieurs je