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désignerai les premiers par le nom de nucléons. Le noyau d’hélium sera nommé hélion.

Les charges du proton et de l’électron sont égales à la charge élémentaire ES, et les masses sont connues par les mesures du rapport . Les dimensions de l’électron sont calculées d’après la formule qui donne sa masse électromagnétique limite, m0 à l’état de repos. En attribuant à l’électron la forme d’une sphère à charge superficielle uniforme on peut calculer le rayon a de la sphère par la relation :

( perméabilité du milieu).
posantxxxxx E. M.xxxxxon trouve
cm.

Le proton doit, semble-t-il, être assimilé à l’électron positif ; son rayon, calculé d’après la même formule serait environ 1833 fois plus petit que celui de l’électron. Le volume du proton serait donc, en général, négligeable dans l’édifice nucléaire.

masse xxxx charge xxxx rayon
proton 
1,6 10-24 gr. + 4,77 10-10  E. S. 1,03 10-16 cm.
électron 
9,0 10-28 gr. -  4,77 10-10  E. S. 1,90 10-13 cm.

L’existence de l’électron et du proton exige, au point de vue de la mécanique, des forces de cohésion, s’exerçant à de très petites distances suivant une loi autre que l’inverse du carré des distances, de manière à faire équilibre à la pression électrostatique.

La masse totale des électrons contenus dans un atome peut atteindre 0,1 unités de masse atomique (uranium, 238 électrons) si elle est évaluée à l’état de repos ; si les électrons ont des vitesses considérables leur masse pourrait être plus grande (voir page 74).

L’élément fondamental qu’il faut envisager ensuite est le noyau d’hélium ou hélion, composé de 4 protons et de 2 nucléons. Même pour ce cas relativement simple il n’existe pas de modèle de structure que l’on puisse accepter avec sécurité. La première tentative dans ce sens a été faite par Lentz [83] qui a envisagé 4 protons répartis uniformément sur une orbite circulaire et décrivant celle-ci autour de l’axe de rotation perpendiculaire à l’orbite en son centre ; sur cet axe sont placés les deux nucléons équi-