de peut être suivie d’autres émissions semblables. Les transformations radioactives sont ramenées aux 5 types du schéma suivant :
(1) | — — — | |
(2) | — — | |
(3) | ||
(4) | ||
(5) |
Ces types conviennent à l’ensemble des transformations, sauf une exception dans la famille de l’actinium. Les types (2), (3), (4) et (5) conduisent à un isotope de l’élément primitif. Les formules de tous les radioéléments se déduisent de celles de l’uranium et du thorium.
Deux radioéléments sont isotopes si le second dérive du premier par émission successive, dans un ordre quelconque, de deux nucléons et d’une particule . Le cas de l’ionium et de l’uranium Y est unique (type 4) si l’on considère ces deux corps comme dérivés de UII par émission de rayons . Les deux particules émises jouent un rôle différent, d’après le modèle de structure de L. Meitner. Néanmoins, il n’est pas certain que UY ne puisse provenir d’un isotope indépendant de UI et UII. Le type (5) est représenté par le cas jusqu’ici unique de la transformation de UX1 en UX2 et UZ (Hahn).
Les radioéléments isotopes peuvent présenter entre eux un degré de parenté différent. Ainsi le radium et le mésothorium I ont une analogie moindre que le radium et le thorium X qui jouent le même rôle dans leurs familles respectives, en ce qui concerne la suite de l’évolution. De même, il y a une parenté plus étroite entre les corps B qu’entre l’un d’eux et le radium D. Pourtant cette parenté qui détermine le même mode d’évolution ne se manifeste point dans la stabilité relative, les termes correspondants des familles ayant des périodes très différentes. Les écarts de masse atteignent 8 unités (Po et RaA, RaB et ).
Il existe aussi des isotopes qui ont le même poids atomique, mais dont la structure ne peut être la même, malgré les égalités de P et de N, puisque leur vie moyenne est différente, ainsi que leur rôle dans les familles de radioéléments (RaD et AcB).
On peut envisager des isotopes qui, avec une origine différente, auraient même masse, même nombre atomique et même stabilité. De tels éléments ne pourraient être distingués par nos moyens. Il est possible que ce cas soit réalisé pour certains isotopes du type plomb, mais nos notions actuelles sur leur stabilité sont insuffisantes pour l’affirmer.