effectuées sur des composés d’urane et sur des chlorures de sodium et de lithium. Il a été trouvé que les coefficients de diffusion diffèrent de moins de 0,2 %. Il en est probablement de même des mobilités. C’est ce qui semble résulter d’expériences récentes de Kendall et Crittenden [92], qui ont soumis au déplacement par électrolyse les ions chlore du chlorure de sodium et du chlorure de lithium dans un gel d’agar agar intercalé entre des gels contenant l’un de la soude, l’autre de l’acétate de soude. On cherchait à isoler le front des ions les plus mobiles. Les premiers résultats obtenus ont été négatifs. On ne peut donc espérer trouver dans l’électrolyse ou dans la diffusion un procédé de séparation efficace.
46. Méthode de séparation par tes rayons positifs. — Puisque les diverses variétés de molécules isotopiques qui constituent les rayons positifs, se trouvent séparées par un champ électrique ou par un champ magnétique, dans un spectrographe à masses, il paraîtrait naturel d’utiliser cette séparation pour récolter séparément chacun des isotopes. Si cette méthode était praticable, elle aurait l’avantage de donner une séparation complète, tandis que les diverses méthodes envisagées ne peuvent fournir, même en principe, qu’une séparation limitée. La possibilité de cette utilisation du spectrographe à masses a été discutée par Aston pour le cas du néon, en utilisant les données expérimentales relatives aux appareils utilisés par ce savant [61]. Le tube à décharge étant traversé par un courant de 5 milliampères, les quantités en volume de gaz recueilli pourraient atteindre selon l’estimation d’Aston 4,3 mm3 à l’heure pour Ne20, et 0,43 mm3 à l’heure pour Ne22. Ces quantités quoique peu considérables ne sont pas négligeables. Toutefois, il y aurait à prévoir des difficultés, en ce qui concerne le procédé employé pour recueillir les molécules d’une espèce. Il semble qu’on ne pourrait y arriver qu’en les condensant à très basse température, de sorte que l’expérience ne paraît pas facile à réaliser. Elle constitue pourtant le seul espoir d’obtenir à l’état de pureté les constituants d’un élément complexe ; un effort dans cette direction serait donc, particulièrement intéressant. La captation de rayons positifs sera sans doute assez facile si leur substance est solide ou liquide à la température ordinaire, et si elle a des affinités chimiques pour la paroi qui doit l’absorber.
47. Méthode photochimique. — Merton et Hartley ont proposé une méthode très ingénieuse pour la séparation des isotopes, en particulier pour celle des deux chlores [93]. En voici le principe : le chlore naturel est composé de trois espèces de molécules, en proportions inégales, 9 : 6 : 1 pour , , ; il y a donc prédominance des molécules . La