naison semble douée d’une certaine stabilité. On trouve aussi toujours de l’hélium dans les gaz dégagés des sels alcalins et de diverses autres substances sans que l’origine de cet hélium ait été nettement établie. Une ligne correspondant à la masse 3,5 a été obtenue par bombardement de fluorines ; elle n’a pas été expliquée ; il en est de même de certaines autres lignes ; on peut penser qu’il s’agit là de combinaisons moléculaires d’hydrogène. Celui-ci ne peut jamais être éliminé du tube, quelles que soient les précautions prises à cet effet.
L’examen de résidus d’évaporation d’air liquide a permis de reconnaître la présence, en petites quantités, de deux constituants de l’atmosphère de masse environ 163 et 260 ; ce sont, semble-t-il, des molécules de krypton et de xénon [57].
L’analyse des gaz accumulés dans une ampoule scellée contenant du chlorure de radium (70 mg. scellés pendant 13 ans), et complètement évacuée avant fermeture, a fait connaître la présence d’hélium sans trace de néon ; on a observé, de plus, une faible ligne qui a été attribuée à un composé d’hélium et d’hydrogène.
L’analyse de l’air qui séjourne au contact de sels de radium fait apparaître une proportion inusitée d’atomes d’oxygène, d’azote et de carbone à charge double. Le même effet est obtenu avec des gaz au contact desquels on a vaporisé des fils de métal fins traversés par un courant électrique intense. On constate, de plus, la présence d’atomes d’oxygène, d’azote et de carbone à charge triple et même quadruple.
Sur certains clichés on découvre une ligne (indépendante de celle du néon qui est toujours accompagnée de la ligne ). Elle semble attribuable à un composé à charge double. On trouve de même le composé pour lequel . De tels composés s’expliquent en considérant que l’atome d’oxygène qui a perdu 1 électron superficiel et en conserve 5, agit comme un atome d’azote neutre ; s’il a perdu 2 électrons superficiels, il en conserve 4 et agit comme un atome de carbone neutre.
La plus remarquable preuve de la puissance de la nouvelle méthode a été la découverte de 2 paraboles caractéristiques du néon en 1912. En examinant les gaz résiduels provenant de l’évaporation d’air liquide, J. J. Thomson observa la parabole de l’hélium, deux paraboles intenses correspondant au néon avec simple et double charge, puis deux paraboles