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L’ISOTOPIE ET LES ÉLÉMENTS ISOTOPIQUES

Le réglage de la position de la plaque était fait avec soin par une série de photographies prises sur les raies de l’hydrogène avec des champs magnétiques différents. On détermine ainsi les trajectoires des rayons et les points de concentration.

Le temps d’exposition variait de 20 secondes (pour les lignes d’hydrogène) à 30 minutes et davantage. On pouvait prendre 6 spectres consécutifs sur une même plaque, en déplaçant celle-ci par un dispositif convenable. Un point imprimé sur la plaque avant chaque prise de spectre, servait de point d’origine pour la mesure des distances. Les lignes obtenues sur la plaque donnent une image du système de fentes légèrement déformé par le défaut d’uniformité du champ électrique.

25. Mesure des masses. Courbe d’étalonnage. Méthode des coïncidences. — On peut observer que, dans une certaine région du spectre de masses,


Fig. 21.


l’échelle est linéaire, les distances X étant approximativement proportionnelles aux masses. Cette circonstance, très favorable à la précision des mesures, est prévue par la théorie. La marche des rayons est représentée dans les figures 21 et 22. Aston et Fowler envisagent plus particulièrement le cas de rayons de même énergie ( = constante), pour lesquels le rayon de courbure R de la trajectoire décrite dans le champ magnétique varie comme . De la figure 22 on déduit [62]