Page:Marie Lenéru - La Paix.djvu/147

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jambée formidable, une poigne rapide… Ils étaient si adroits !

Jean

Je me souviens aussi… La vie pourra m’être encore bien cruelle… mais jamais je ne serai un sombre, un mélancolique. Maman… à cause du coup de soleil matinal que j’ai reçu dans votre maison.

Marguerite

Je ne puis les revoir que dans le bonheur… aux heures du départ encore… après je ne peux plus… je devrais… je ne peux pas les suivre dans l’horreur !

(Son cauchemar va la reprendre.)

Jean, berceur.

Il n’y a pas d’horreur, Maman. Ils sont morts pour la France ! (Marguerite lutte contre une émotion intense.) Revoyez-les le jour de la falaise… Ils étaient en blanc comme vous… Ils nous criaient encore : « Allons, Jean, allons Maman, un peu de courage ! »

Marguerite

En ont-ils eu jusqu’à la fin.