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les forçats du mariage

reprit Étienne. Que vous me suiviez ou restiez, je partirai, moi. Soyez donc assez bon, monsieur, pour réfléchir à ma proposition et me rendre réponse le plus promptement possible.

— J’y songerai, répondit M. Rabourdet, qui offrit son bras à Juliette pour descendre l’escalier.

— Refusez, lui dit-elle à voix basse.

— Bien ! repartit M. Rabourdet tout empourpré d’émotion.

— Rentrez-vous ? demanda Juliette à Étienne.

— Oui, répondit-il.

Elle congédia son cocher, et monta dans la voiture de son mari.

Pendant le trajet, ils ne parlèrent ni l’un ni l’autre.


XXX


Le lendemain, Juliette pria Étienne de faire préparer son coupé pour deux heures. Elle irait voir Mme de Brignon. De là, elle ferait une visite au couvent, qu’elle se reprocha d’avoir bien négligé. Puis, elle s’arrêterait à l’église pour se réconcilier avec Dieu. Elle avait écrit la veille à son directeur qu’elle se trouverait à Saint-Sulpice vers quatre heures.