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LAI D’ELIDUC.
Eliduc ne peut supporter les peines qu’il endure ; suivi de ses compagnons il se rend au château pour aller parler au roi près duquel il verra son amie. Le monarque venoit de dîner ; et à l’issue du repas, il avoit été se reposer dans les appartements de la princesse. Il faisoit même une partie d’échecs avec un chevalier qui revenoit d’outre-mer[1]. Guillardon se tenoit près des joueurs
- ↑ Ce jeu originaire de l’Inde fut porté par les Persans
chez les Grecs et chez les Sarasins de qui l’apprirent
nos croisés. Les échecs eurent en France une
vogue prodigieuse. On voit au cabinet des antiques de
la bibliothèque Royale plusieurs pièces qu’on dit avoir
fait partie d’un échiquier qui auroit appartenu à Charlemagne.
Voy. Freret, Mémoires de l’académie des Inscriptions
et Belles-lettres, t. V, Th. Hyde, De Ludis
orientalibus, et Thiers, Traité des jeux.
Il ne faut pas s’étonner de voir un roi s’amuser à faire sa partie, sur-tout à un jeu qui exige une application soutenue et beaucoup de sang-froid. Il en est
entre autres peines, entraînoit la confiscation du fief. On peut voir des exemples de punition infligée pour le crime de félonie dans les lais de Lanval p. 231 et de Graelant.