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LAI DE GUGEMER[1].
On devroit retenir en général le récit des
grandes choses qui se sont passées. Je vous
avouerai, Sire, qu’en traitant une bonne
matière, je crains toujours de manquer
mon sujet, c’est l’avis de Marie ; elle pense
qu’il n’appartient de faire parler de grands
personnages qu’à celui qui n’a pas cessé
d’être vertueux. Lorsque dans un pays il
existe une personne respectable de l’un ou
de l’autre sexe, elle trouve des envieux, qui,
par des rapports calomnieux, cherchent à
lui nuire et à ternir sa réputation. Ces jaloux
ressemblent au mauvais chien qui mord en
trahison les honnêtes gens. Je veux démasquer
et poursuivre ces misérables, qui ne
veulent et ne disent que du mal des autres.
- ↑ Manus. du roi, no 7989-², fo, ro col. i, et Museum Britan., Bib. Harl., no 978. Le Grand d’Aussy en a donné une traduction libre dans ses Fabliaux et Contes, in-8o, t. III, p. 251.