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POÉSIES

FABLE XXII.

Li parlemens des Oiseax por faire Roi[1] ;
alias
Des Oisiaus è du Cucu.

[a]Des Oiseax di qui s’assanblèrent
A Pallement[2], si esgardèrent
K’entre eax déussent aveir Rei,

  1. La Fontaine, le Renard, le Singe et les Animaux, liv. VI, fab. vi.

    AEsop. fab. 29 et 53.

    La source de cet apologue, si souvent imité, se trouve au IVe livre des rois, ch. 14, v. 9.

    Le Grand d’Aussy, Fabliaux, tom. IV, p. 217, in-8o.

  2. S’asanblerent à Pallement ; c’est-à-dire en réunion des premiers membres de l’état. Les assemblées du parlement ainsi nommées, parce qu’on y traitoit des affaires de l’état et non des procès des particuliers (ces derniers s’appeloient parlouers, parloirs), datent du VIe siècle. Les parlements étoient ambulatoires ; ils se composoient des évêques, des grands officiers de la couronne, des ducs, des comtes et des barons. Ces assemblées se tenoient au mois de mars ; elles
Variantes.
  1. Li oisel, ce dit, s’assamblerent.