Page:Marie de France - Poésies, éd. Roquefort, II, 1820.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moyen âge qui avoient traité à-peu-près les mêmes sujets que Marie.

Il sera question de Romulus à la suite de cette notice sur les Fables de notre poëte Anglo-Normand, et je vais parler d’un autre fabuliste latin qui florissoit dans le IXe siècle ; c’est saint Cyrille, non le patriarche de Jérusalem et moins encore celui d’Alexandrie, mais le saint Cyrille qui fut apôtre des Sclavons et sur lequel M. Adry a fait une excellente dissertation[1]. Comme elle est peu connue, et que le fabuliste l’est bien moins, je vais donner une courte analyse du mémoire.

Saint Cyrille, d’abord appelé Constantin, naquit à Thessalonique, d’une famille de sénateurs. Envoyé à Constantinople pour y continuer ses études, il fit de si grands progrès, particulièrement dans la philosophie, qu’il fut surnommé le philosophe. S’étant lié d’amitié avec saint Méthodius, ils firent tous deux profession dans le couvent de saint Basile. Le jeune philosophe se distingua par la résistance qu’il opposa aux attaques de Photius contre le patriarche saint Ignace.

  1. Magasin encyclopédique, année 1806, tom. 2, p. 17—38.