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POÉSIES

FABLE XXXVI.

Dou Singe et dou Werpil,
alias
D’un Singe qui manda au Gorpil k’il li prestast de sa Keue[1].

Duns Singe dist qui demanda
A un Worpil qu’il encuntra
[a]Que de sa keuwe li prestast
Se li pléust, ou l’en donast[2].
Avis li fu que trop l’ot grant
[b]Car tuz sount couwé si enffant[3].

  1. La Fontaine, liv. V, fab. v. Le Renard qui a la queue coupée.

    AEsop., fab. vii.

    Phædr. append. Burm., fab. xxii.

    Rom. Nilant., lib. III, f. xxxvi. Simius et Vulpes.

    Anon. Nilant., fab. xlvi.

  2. On lui en donnât si cela lui plaisoit.
  3. Car vous savez qu’ils ont des queues dès leur plus tendre enfance.
Variantes.
  1. Que de se coe li vendist,
    Qu’il li donast, ou l’en presist.

  2.