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NOTICE.

Romulus et de ses fables[1]. Fabricius et M. Schwabb[2] conviennent également que cet écrivain a beaucoup imité Phèdre, et qu’il a conservé même jusqu’à ses expressions.

Quel étoit ce Romulus qualifié d’empereur ? Étoit-ce le dernier souverain de ce nom qui portoit encore celui d’Augustulus ? Étoit-ce Romulus le grammairien dont quelques écrivains ont fait mention ? Cette discussion trouvera sa place à la suite de la préface sur les fables.

Il est vraisemblable que le recueil original latin des fables, a été l’ouvrage de quelques religieux du XIe ou du XIIe siècle. On en trouvera la preuve dans ce mélange d’apologues, de rites catholiques, et par des passages entiers tirés de la Bible que, suivant l’usage du temps, le compilateur mêle au texte ancien, afin de captiver sans doute l’attention, et d’assurer le succès de son travail.

Il est certain que du temps de Marie, cette collection de fables qui porte le nom de Romulus existait, et que cet auteur a

  1. Vincent Bellovacens., lib IV, cap II, Specul. histor. Vide apud Schwabb, tom. ier, p. 179.
  2. Loc. cit.