Page:Marin - Vies choisies des Pères des déserts d'Orient, 1861.djvu/124

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d’une grande multitude de Sarrasins et leur paix avec l’empire. On ne sait pas combien de temps il vécut, ni où fut son siége épiscopal. L’église fait mémoire de saint Moïse dans son Martyrologe, au 7 février.




SAINT JEAN CLIMAQUE, ABBÉ DU MONT-SINAÏ, ET PÈRE DE L’ÉGLISE GRECQUE.


Nous sommes obligé de passer à saint Jean Climaque, quoiqu’il ait fleuri plus d’un siècle après, parce que nous ne savons rien de ce qui s’est passé dans cet intervalle dans les déserts d’Arabie. Ils devaient être pourtant habités par de grands religieux ; car le saint dont nous allons parler n’y parut pas comme un réformateur de l’état monastique, mais il y fut élevé aux devoirs de cet état par d’excellents maîtres, qui sans doute avaient succédé à d’autres non moins respectables qu’eux par leurs lumières et leur piété.

Saint Jean est surnommé le Scolastique, à cause de la beauté de son esprit et de l’éminence de sa science ; et l’ouvrage inestimable qu’il a donné à l’Église sous le nom d’Échelle sainte, contenant plusieurs degrés de vertus pour arriver à la plus haute perfection, lui a fait donner aussi le nom de Climaque, qui est celui sous lequel il est plus connu. On présume qu’il était de Palestine, mais on ignore dans quel lieu et en quelle année il était né. On croit pourtant que ce fut vers l’an 525, sous l’empire de Justin Ier. Il est certain, par les études qu’il cultiva et par les pieux sentiments qu’il montra en s’engageant fort jeune dans la vie solitaire, qu’il reçut une belle éducation, qui fut égale-