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Page:Marinetti - La Ville charnelle, 1908.djvu/211

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À CAMILLE MAUCLAIR

Dans le grand parc qu’arrose un soir liquide et bleu,
Le temple harmonieux de ta philosophie
Sourit de tout l’éclat frissonnant de ses tuiles
Aux fraîches étoiles dont la nuit est fertile.

Les premières étoiles balbutient
Les mots blancs du berceau
Et les mots chauds que les amants se glissent
Sous les draps, en délices,
Quand le toit ploie de neige et de nuit.

Le parvis de ton temple a des miroitements
De rose volupté et de verte ironie,
Pour inviter l’ardente Lune romantique