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Page:Marinetti - La Ville charnelle, 1908.djvu/239

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LA MORT TIENT LE VOLANT

Sur les rayons de lune !… Il s’agit de vouloir ! Se détache qui veut !… Monte au ciel qui désire !… Triomphe qui croit !… Il faut croire et vouloir !… Ô désir, ô désir, éternelle magnéto !… Et toi, ma volonté torride, grand carburateur de rêves !… Transmission de mes nerfs, embrayant les orbites planétaires !… Instinct divinateur, ô boîte des vitesses !… Ô mon cœur explosif et détonnant, qui t’empêche de terrasser la Mort ?… Qui te défend de commander à l’impossible ?… Et rends-toi immortel, d’un coup de volonté !…

C’est ainsi que le Jaguar métallique, avalant d’un seul trait l’immense serpent du circuit, enjamba le torpilleur funèbre de la Mort, et mordit en plein dans son scaphandre vitré de diamants.