Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

JOHN

Je ne te surveillais pas, Mary… Je voyais, tout simplement, dans ton cœur, comme dans une eau limpide…

MARY

Je ne le crois pas… Et c’est bien de l’orgueil de ta part !… Je dois être incompréhensible à tes yeux, puisque je ne me comprends pas moi-même !

JOHN

Ceci n’est pas exact… Tu admettras que je suis, parfois, assez clairvoyant pour deviner tes pensées les plus cachées…

MARY

Eh bien ! Dis-moi à quoi je pensais tout à l’heure !

JOHN

Non ; je ne tiens pas à ce petit triomphe ; je préfère que tu me le confesses toi-même.