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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/136

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JOHN

Le plus beau de tous. (La taquinant) Au fait, vos mécaniques sont identiques… Et c’est toujours l’électricité qui fait vibrer vos nerfs comme des fils bons conducteurs de volupté… C’est pour cela que j’aime les avoir tous deux (en indiquant les fantoches), parmi nous, les soirs orageux comme celui-ci… Je trouve dans leur présence un prodigieux excitant pour le cœur ! C’est comme un alcool, pour mon amour… Il le réveille et le grise…

MARY

Je sais… Ça t’émoustille de m’embrasser derrière le dos de Madame Prunelle et sous le nez de Monsieur Prudent…

JOHN

Et toi, pas ?…

MARY

Non ; moi, je préfère qu’il n’y ait personne