Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/137

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dans la chambre quand tu me serres dans tes bras. Mon cœur n’a pas besoin d’excitants, grâce à Dieu !

JOHN

Dis plutôt que tu le laisses tout simplement dormir, ce cœur, dans ta poitrine, tout en permettant à tes lèvres de s’amuser avec mes baisers, comme avec des friandises que l’on grignote quand on n’a pas d’appétit…

MARY

Méchant ! Tu sais bien que je t’adore !…

JOHN (ironique).

Tu devrais être reconnaissante à monsieur et madame, (Indiquant les deux fantoches) qui se donnent la peine de redoubler la chaleur de mes baisers !

MARY

Ils m’exaspèrent comme des visites importunes et encombrantes !