Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/68

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JOHN

Jamais ! Je suis parfaitement maître de moi ; tu l’as bien vu tout à l’heure, tandis qu’il essayait de te faire du pied sous la table… N’est-il pas vrai ?

MARY (avec un frisson et un mouvement de dépit).

Mais j’ai retiré le mien aussitôt, et d’une façon non équivoque. Il faut lui pardonner. C’est un grand enfant, un peu fat. Du reste, il ne sait me parler que de Juliette.

JOHN

Il est incapable et indigne de l’aimer.

MARY

Que veux-tu qu’il fasse, puisque la mère Duverny s’oppose nettement à ce mariage ? C’est elle, la coupable !… Dieu ! Quelle sotte, avec ses gros yeux écarquillés pour happer le parti riche !… Elle s’en donne un mal, pour rendre sa fille malheureuse ! Car