Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/79

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qu’Adonis ne ſera jamais qu’à vous : ſi mon ſerment eſt faux, que je devienne la proye d’un ſanglier furieux.

Ah ! ſi vous ſentiez, dit-elle, la douceur d’être aimé, quand on aime ; ſi vous pouviez comprendre le tourment d’un cœur éloigné de ce qu’il idolâtre, vous me donneriez, en reſtant avec moi, des preuves plus touchantes de vos ſentimens. Nous ſerions tous deux amans & aimés, vous content, moi trop heureuſe.

Je ne ſuis tranquille que lorſque je ne perds peint de vûe l’objet de ma