Page:Marius Grout - Le vent se lève.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

votre église, pas vrai ? Nous, on les voit de la ferme où qu’on est né, pas vrai ? Et alors… » Ici, il s’est embrouillé dans ses explications. Son haleine empestait l’alcool. « Enfin, monsieur l’Abbé, vous êtes intelligent et vous avez fait des études, je suis bien sûr que vous comprenez ce que je veux dire… »

Gomme je passais, pour revenir, tout près d’une grange, j’ai entendu les rires des garçons et des filles.

Laissons cela. Me voici donc au presbytère, et dans ma chambre. Asile. Je vais relire ces trois poèmes que m’a envoyés M.  Rousseau. Ce sont des poèmes d’autrefois, d’avant « l’histoire ». Ils sont assez obscurs, je doute de les vraiment comprendre, mais j’en aime le chant. Je me les récite à voix haute, et il semble que je fasse mieux que les comprendre.

Il faudra que je les prête à mademoiselle de Saint-Englebert.

Et il faudra aussi que je demande au docteur Samuel, qui s’y connaît, de m’apprendre le nom des étoiles.

Bonne conversation, ce matin, avec M.  le Curé. Il m’avait fait appeler dans sa chambre, où il est toujours retenu par un lumbago. Le cœur non plus ne va pas très fort, et le docteur Samuel, à ce qu’il m’a semblé, est un peu inquiet.