Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/274

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SPINETTE

Vous avez raison.

BLAISE

Eh bian ! n’y a plus ni tonniau ni parche ; tout ça a pris congé de ma parsonne.

LE MÉDECIN

C’est-à-dire ?

BLAISE

C’est-à-dire que moi qu’on appelait le grand Blaise, moi qui vous parle, il n’y a pus de nouvelles de moi : je ne savons pas ce que je sis devenu ; je ne trouve pus dans mon pourpoint qu’un petit reste de moi, qu’un petit criquet qui ne tiant pas plus de place qu’un éparlan.

TOUS

Eh !

BLAISE

Je me sens d’un rapetissement, d’une corpusculence