Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/319

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FONTIGNAC

Rémettons donc cet estropié d’esprit entré les mains dé Madémoisellé Spinetté.

SPINETTE

Moi, Messieurs ! c’est à moi à me taire où vous êtes.

LE MÉDECIN

Eh ! mes amis, voilà des compliments bien longs pour un homme qui souffre.

BLAISE

Oh dame, il faut que l’humilité marche entre nous ; je nous mettons bas pour rester haut. Ça vous passe, mon mignon ; et j’allons, pisque ma compagnée l’ordonne, vous apprenre à devenir grand garçon, et le tu autem2 de voute petitesse : mais je vas être brutal, je vous en avartis ; faut que j’assomme voute rapetissement avec des injures : demandez putôt aux camarades.

FONTIGNAC

Oui, votre santé en dépend.

LE MÉDECIN

Quoi ! tout votre secret est de me dire des injures ? Je n’en veux point.

BLAISE

Oh bian ! gardez donc vos quatre pattes.

SPINETTE

Mais essayez, petit homme, essayez.

LE MÉDECIN

Des injures à un docteur de la Faculté !