Je m’en accommoderais encore mieux qu’elle.
Dis-moi, Marton, que fait-on dans ce pays-ci ? Y a-t-il du jeu ? de la chasse ? des amours ? Ah, le sot pays, ce me semble. À propos, ce bon homme qu’on attend de sa terre pour finir notre mariage, cet oncle arrive-t-il bientôt ? Que ne se passe-t-on de lui ? Ne peut-on se marier sans que ce parent assiste à la cérémonie ?
Que voulez-vous ? Ces messieurs-là, sous prétexte qu’on est leur nièce et leur héritière, s’imaginent qu’on doit faire quelque attention à eux. Mais je ne songe pas que ma maîtresse m’attend.
Tu t’en vas, Marton ? Tu es bien pressée. À propos de ta maîtresse, tu ne m’en parles pas ; j’avais dit à Frontin de demander si on pouvait la voir.
Je l’ai vue aussi, Monsieur, Marton était présente, et j’allais vous rendre réponse.
Et moi je vais la rejoindre.
Attends, Marton, j’aime à te voir ; tu es la fille du monde la plus amusante.
Je vous trouve très curieux à voir aussi, Monsieur, mais je n’ai pas le temps de rester.