C’est de moi qu’il tient tout le bon sens qu’il vous montre.
Scène IX
HORTENSE, MARTON
Il t’a donc paru que ma réponse a piqué Rosimond ?
Je l’en ai vu déconcerté, quoiqu’il ait feint d’en badiner, et vous voyez bien que c’est de pur dépit qu’il se retire.
Je le renvoie chercher, et cette démarche-là le flattera peut-être ; mais elle ne le flattera pas longtemps. Ce que j’ai à lui dire rabattra de sa présomption. Cependant, Marton, il y a des moments où je suis toute prête de laisser là Rosimond avec ses ridiculités, et d’abandonner le projet de le corriger. Je sens que je m’y intéresse trop ; que le cœur s’en mêle, et y prend trop de part : je ne le corrigerai peut-être pas, et j’ai peur d’en être fâchée.
Eh ! courage, Madame, vous réussirez, vous dis-je ; voilà déjà d’assez bons petits mouvements qui lui prennent ; je crois qu’il est bien embarrassé. J’ai mis