Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/190

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

verrai, Madame, et tâcherai de répondre à l’honneur de votre confiance.

LA MARQUISE

Je vous le demande en grâce, Monsieur, et je vous recommande les intérêts de mon fils et de votre ami.

DORANTE

, pendant qu’elle s’en va.

Elle a ma foi beau dire, puisque son fils néglige Hortense, il ne tiendra pas à moi que je n’en profite auprès d’elle.



Scène II

DORANTE, DORIMÈNE


DORIMÈNE

Où est allé le Marquis, Dorante ? Je me sauve de cette cohue de province : ah ! les ennuyants personnages ! Je me meurs de l’extravagance des compliments qu’on m’a fait, et que j’ai rendus. Il y a deux heures que je n’ai pas le sens commun, Dorante, pas le sens commun ; deux heures que je m’entretiens avec une Marquise qui se tient d’un droit, qui a des gravités, qui prend des mines d’une dignité ; avec une petite Baronne si folichonne, si remuante, si méthodiquement