Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/372

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MESRIN.

Et j’aurais empêché que la belle femme ne s’ennuyât.

ÉGLÉ.

Oui, il l’empêcherait.

AZOR.

N’a-t-elle pas dit qu’elle voulait être seule ? Sans cela, je la désennuierais encore mieux que vous. Partons !

ÉGLÉ, à part et avec dépit.

Partons.


Scène XV.

CARISE, ÉGLÉ.
CARISE.

À quoi rêvez-vous donc ?

ÉGLÉ.

Je rêve que je ne suis pas de bonne humeur.

CARISE.

Avez-vous du chagrin ?

ÉGLÉ.

Ce n’est pas du chagrin non plus, c’est de l’embarras d’esprit.

CARISE.

D’où vient-il ?

ÉGLÉ.

Vous nous disiez tantôt qu’en fait d’amitié on ne sait ce qui peut arriver ?

CARISE.

Il est vrai.