la sagesse ont toujours eu de la peine à rester ensemble.
À la bonne heure : s’il n’y avait pas un peu de peine, il n’y aurait pas grand mérite. À l’égard des pièges dont vous parlez, il me semble à moi qu’il n’est pas question de les fuir, mais d’apprendre à les mépriser ; et pourquoi ? parce qu’ils sont inutiles pour qui les méprise, et qu’en les fuyant d’un côté, on peut les trouver d’un autre. Voilà mes idées, que je crois bonnes.
Elles sont hardies.
Toutes simples. Que peut-il m’arriver dans le canton que vous craignez tant ? Voyons ; si je plais, on m’y regardera, n’est-il pas vrai ? Supposons même qu’on m’y parle. Eh bien ! qu’on m’y regarde, qu’on m’y parle, qu’on m’y fasse des compliments, si l’on veut, quel mal cela me fera-t-il ? sont-ce là ces pièges si redoutables, qu’il faille renoncer au jour pour les éviter ? Me prenez-vous pour un enfant ?
Vous avez trop de confiance, Félicie.
Et vous, bien des terreurs paniques, Modestie.
Je suis timide, il est vrai ; c’est mon caractère.
Fort bien ; et moyennant ce caractère, nous voilà