lieu de la lui donner, il faudra qu’elle me la donne et qu’elle la joue, qui pis est, et je vous prie de m’y aider.
Il sera curieux de la voir monter sur le théâtre ! Quant à moi, je ne suis bonne qu’à me tenir dans ma loge.
Écoutez-moi ; je vais feindre d’être si rebutée du peu de complaisance qu’on a pour moi, que je paraîtrai renoncer au mariage de mon neveu avec Angélique.
Votre neveu est, en effet, un si grand parti pour elle…
Que la mère n’avait pas osé espérer que je consentisse. Jugez de la peur qu’elle aura, et des démarches qu’elle va faire ! Jouera-t-elle bien son rôle ?
Oh ! d’après nature.
Mon neveu et sa maîtresse seront-ils, de leur côté, de bons acteurs, à votre avis ? Car ils ne sauront pas que je me divertis, non plus que le reste des acteurs.
Cela est plaisant ; mais il n’y a que mon rôle qui m’embarrasse. À quoi puis-je vous être bonne ?
Vous avez trois fois plus de bien qu’Angélique ;