Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/316

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HORTENSE

Eh bien ! Madame, que ne lui donnez-vous un pouvoir plus ample ? Car qu’est-ce que c’est que du respect ? L’amour est bien enveloppé là-dedans. Sans lui dire précisément : expliquez-vous mieux, ne pouvez-vous lui glisser la valeur de cela dans quelque regard ? Avec deux yeux ne dit-on pas ce que l’on veut ?

LA PRINCESSE

Je n’ose, Hortense, un reste de fierté me retient.

HORTENSE

Il faudra pourtant bien que ce reste-là s’en aille avec le reste, si vous voulez vous éclaircir. Mais quelle est la personne en question ?

LA PRINCESSE

Vous avez entendu parler de Lélio ?

HORTENSE

Oui, comme d’un illustre étranger qui, ayant rencontré notre armée, y servit volontaire il y a six ou sept mois, et à qui nous dûmes le gain de la dernière bataille.

LA PRINCESSE

Celui qui commandait l’armée l’engagea par mon