Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/384

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LÉLIO

J’attends demain incognito un courrier du roi de Léon, mon père.

HORTENSE

Arrêtez, Prince ; Frédéric vient, l’Ambassadeur le suit sans doute. Vous m’informerez tantôt de vos résolutions.

LÉLIO

Je crains encore vos inquiétudes.

HORTENSE

Et moi, je ne crains plus rien ; je me sens l’imprudence la plus tranquille du monde ; vous me l’avez donnée, je m’en trouve bien ; c’est à vous à me la garantir, faites comme vous pourrez.

LÉLIO

Tout ira bien, Madame ; je ne conclurai rien avec l’Ambassadeur pour gagner du temps ; je vous reverrai tantôt.