Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/397

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Monsieur Lélio y est mêlé ; mais je n’ai pas eu encore le temps de savoir ce que c’est.

LA PRINCESSE

Sachons-le ; de quoi s’agit-il ?

ARLEQUIN

C’est que, voyez-vous, Madame, il n’y a mardi point de chanson à cela, je suis bon serviteur de Votre Principauté.

HORTENSE

Eh quoi Madame, pouvez-vous prêter l’oreille aux discours de pareilles gens ?

LA PRINCESSE

On s’amuse de tout. Continue.

ARLEQUIN

Je n’entends ni à dia ni à huau, quand on ne vous rend pas la révérence qui vous appartient.

LA PRINCESSE

À merveille. Mais viens au fait sans compliment.

ARLEQUIN

Oh ! dame, quand on vous parle, à vous autres, ce n’est pas le tout que d’ôter son chapeau, il faut bien mettre en avant quelque petite faribole au bout. À cette heure voilà mon histoire. Vous saurez donc, avec votre permission, que tantôt j’écoutais Monsieur Lélio, qui faisait la conversation des fous, car il parlait tout seul. Il était devant moi, et moi derrière. Or, ne vous déplaise, il ne savait pas que j’étais là ;