Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/448

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de ses parents accompagnait ; que nous y sommes actuellement, que j’ai déjà découvert des choses qui méritent que je les suive avant que de me déterminer à épouser Lélio ; que je n’aurai jamais d’intérêt plus sérieux. Partez ; ne perdez point de temps. Faites venir ce domestique que vous avez arrêté ; dans un instant j’irai voir si vous êtes parti.


Scène III

LE CHEVALIER, seul.


Je regarde le moment où j’ai connu Lélio, comme une faveur du ciel dont je veux profiter, puisque je suis ma maîtresse, et que je ne dépends plus de personne. L’aventure où je me suis mise ne surprendra point ma sœur ; elle sait la singularité de mes sentiments. J’ai du bien ; il s’agit de le donner avec ma main et mon cœur ; ce sont de grands présents, et je veux savoir à qui je les donne.


Scène IV

LE CHEVALIER, TRIVELIN, FRONTIN


FRONTIN

, au Chevalier.

Le voilà, Monsieur. (Bas à Trivelin.) Garde-moi le secret.

TRIVELIN

Je te le rendrai mot pour mot, comme tu me l’as donné, quand tu voudras.