C’est raisonner juste.
Tu es beau et bien fait ; devine à quel dessein je t’ai engagé à nous suivre avec tous tes agréments ? c’est pour te prier de vouloir bien faire ta fortune.
J’exauce ta prière. À présent, dis-moi la fortune que je vais faire.
Il s’agit de te faire aimer de la Comtesse, et d’arriver à la conquête de sa main par celle de son cœur.
Tu badines : ne sais-je pas que tu l’aimes, la Comtesse ?
Non ; je l’aimais ces jours passés, mais j’ai trouvé à propos de ne plus l’aimer.
Quoi ! lorsque tu as pris de l’amour, et que tu n’en veux plus, il s’en retourne comme cela sans plus de façon ? Tu lui dis : va-t’en, et il s’en va ? Mais, mon ami, tu as un cœur impayable.
En fait d’amour, j’en fais assez ce que je veux. J’aimais la Comtesse, parce qu’elle est aimable ; je devais l’épouser, parce qu’elle est riche, et que je n’avais rien de mieux à faire ; mais dernièrement, pendant