Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/489

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Scène IV

TRIVELIN


Je n’avais jamais vu de monnaie frappée à ce coin-là. Adieu, Monsieur, je suis votre serviteur ; que le ciel veuille vous combler des faveurs que je mérite ! De toutes les grimaces que m’a fait la fortune, voilà certes la plus comique ; me payer en exemption de coups de bâton ! c’est ce qu’on appelle faire argent de tout. Je n’y comprends rien : je lui dis que sa maîtresse le plante là ; il me demande si elle y prend goût. Est-ce que notre faux Chevalier m’en ferait accroire ? Et seraient-ils tous deux meilleurs amis que je ne pense ?


Scène V

ARLEQUIN, TRIVELIN


TRIVELIN

, à part.

Interrogeons un peu Arlequin là-dessus. (Haut.) Ah ! te voilà ! où vas-tu ?

ARLEQUIN

Voir s’il y a des lettres pour mon maître.

TRIVELIN

Tu me parais occupé ; à quoi est-ce que tu rêves ?

ARLEQUIN

À des louis d’or.

TRIVELIN

Diantre ! tes réflexions sont de riche étoffe.