vous donc que je la conduise pour vous persuader ? Je désespère de la pousser jamais plus loin ; j’ai vu l’amour naissant ; quand il sera grand garçon, j’aurai beau l’attendre auprès de la palissade, au diable s’il y vient badiner ; or, il grandira, au moins, s’il n’est déjà grandi ; car il m’a paru aller bon train, le gaillard.
Fort bon train, ma foi.
Que dites-vous de la Comtesse ? Ne l’auriez-vous pas épousé sans moi ? Si vous aviez vu de quel air elle abandonnait sa main blanche au Chevalier !…
En vérité, te paraissait-il qu’elle y prit goût ?
Oui, Monsieur. (À part.) On dirait qu’il y en prend aussi, lui. (À Lélio.) Eh bien, trouvez-vous que mon avis mérite salaire ?
Sans difficulté. Tu es un coquin.
Sans difficulté, tu es un coquin : voilà un prélude de reconnaissance bien bizarre.
Le Chevalier te donnerait cent coups de bâton, si je lui disais que tu le trahis. Oh ces coups de bâton que tu mérites, ma bonté te les épargne ; je ne dirai mot. Adieu ; tu dois être content ; te voilà payé.
Il s’en va.