sa bourse ; et moi, je voulais aussi avoir le cœur charmé et la bourse pleine.
Quel étrange galimatias me fais-tu là ?
Il n’y a pourtant rien de plus vrai que tout cela.
Quel rapport y a-t-il entre le cœur de Trivelin et le Chevalier ? Le Chevalier a-t-il de si grands charmes ? Tu parles de lui comme d’une femme.
Tant y a qu’il est ravissant, et qu’il fera aussi rafle de votre cœur, quand vous le connaîtrez. Allez, pour voir, lui dire : je vous connais et je garderai le secret. Vous verrez si ce n’est pas un échantillon qui vous viendra sur-le-champ, et vous me direz si je suis fou.
Je n’y comprends rien. Mais qui est-il, le Chevalier ?
Voilà justement le secret qui fait avoir un présent, quand on le garde.
Je prétends que tu me le dises, moi.
Vous me ruineriez, Monsieur, il ne me donnerait plus rien, ce charmant petit semblant d’homme, et je l’aime trop pour le fâcher.