Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/118

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Scène XI

LE CHEVALIER, COLETTE, ARLEQUIN


LE CHEVALIER

, à Arlequin.

Mon ami, tu fais ici la pluie et le beau temps ; fais durer le dernier, je t’en prie ; je suis né reconnaissant.

ARLEQUIN

Mettez-vous en chemin ; je vous promets le plus beau temps du monde. (Il se retire.)


Scène XII

LE CHEVALIER, COLETTE


LE CHEVALIER

J’ai quitté la compagnie, je n’ai pu, Mademoiselle, résister à l’envie de vous voir. J’ai perdu mon cœur, une charmante personne me l’a pris, cela m’inquiète, et je viens lui demander ce qu’elle en veut faire. N’êtes-vous pas la recéleuse ? Donnez-m’en des nouvelles, je vous prie.

COLETTE

, à part.

Oh pisqu’il a perdu son cœur, nous ne bataillerons pas longtemps. (Haut.) Monsieur, pour ce qui est de votre cœur, je ne l’avons pas vu ; si vous me disiez la parsonne qui l’a prins, on varrait ça.

LE CHEVALIER

Vous ne la connaissez donc pas ?