Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/22

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camarade, elle est à vous.

Arlequin

Que le ciel vous tienne gaillard, brave camarade que vous êtes !

Trivelin

Comment vous appelez-vous ?

Arlequin

Est-ce mon nom que vous demandez ?

Trivelin

Oui vraiment.

Arlequin

Je n’en ai point, mon camarade.

Trivelin

Quoi donc, vous n’en avez pas ?

Arlequin

Non, mon camarade ; je n’ai que des sobriquets qu’il m’a donnés ; il m’appelle quelquefois Arlequin, quelquefois Hé.

Trivelin

Hé ! le terme est sans façon ; je reconnais ces Messieurs à de pareilles licences. Et lui, comment s’appelle-t-il ?

Arlequin

Oh, diantre ! il s’appelle par un nom, lui ; c’est le seigneur Iphicrate.

Trivelin

Eh bien ! changez de nom à présent ; soyez le seigneur