Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/352

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d’Agis : je savons son argent, il n’y a que ceti-là qu’il m’a proumis que je ne savons pas encore.

PHOCION

Corine, c’en est fait, mon projet est renversé.

HERMIDAS

Non, Madame, ne vous découragez point ; dans votre projet vous avez besoin d’ouvriers, il n’y a qu’à gagner aussi le jardinier, n’est-il pas vrai, Dimas ?

DIMAS

Je sis tout à fait de voute avis, Mademoiselle.

HERMIDAS

Eh bien ! que faut-il pour cela ?

DIMAS

Il n’y a qu’à m’acheter ce que je vaux.

ARLEQUIN

Le fripon ne vaut pas une obole.

PHOCION

Ne tient-il aussi qu’à cela, Dimas ; prends toujours d’avance ce que je te donne là, et si tu te tais, sache que tu remercieras toute ta vie le ciel d’avoir été associé à cette aventure-ci ; elle est plus heureuse pour toi que tu ne saurais te l’imaginer.

DIMAS

Conclusion, Madame, me velà vendu.

ARLEQUIN

Et moi, me voilà ruiné ; car sans ma peste de langue,